L’Internet des objets (IoT) est tendance, et comme tout le monde le sait, nous devrions compter plus de 10 milliards d’objets connectés dans dix ans. La promesse de nouveaux services innovants et des gains d’efficacité alimentent un intérêt dans un large éventail d’applications potentielles dans de nombreux secteurs, y compris les maisons intelligentes, la santé, les réseaux intelligents, les villes intelligentes, du retail et de l’industrie connectée.
Actuellement, il y a beaucoup de développements, mais ils se produisent de façon isolée, aboutissant à des produits « en silo » et de plates-formes incompatibles. Le World Wide Web Consortium (W3C) cherche à changer cela grâce à un travail de standardisation pour connecter les différentes plateformes IoT entre elles, et en se basant sur une nouvelle génération de serveurs web.
L’Internet fournit une base pour les systèmes de connexion, mais comme le réseau téléphonique, il n’est pas utile, à moins que les gens parlent la même langue. W3C propose un cadre conceptuel avec une sémantique et des formats de données commun pour assurer l’interopérabilité.
Cela commence par des «objets» virtuels comme substituts pour les entités physiques et abstraites qui sont décrits en termes de métadonnées, d’événements, de propriétés et actions, ainsi que les liaisons REST tels que HTTP, Web Sockets, CoAP, MQTT et XMPP.
Les serveurs pour le Web des objets seront disponibles pour les micro contrôleurs, les smartphones, les réseaux domestiques… Des serveurs importants supporteront une variété de languages de scripts, alors que les plus petits pourraient utiliser des comportements « pré-compilés ». Il y a aussi un intérêt grandissant pour permettre des services pour les utilisateurs finaux basés sur une chaîne « évènement-condition-action » avec des outils d’édition graphique ou des commandes vocales telles que « diminuer le chauffage quand je quitte la maison ».
Le « Web of Things Framework » permet un contrôle distribué, avec un niveau de contrôle situé où il est nécessaire, et la promesse d’une synchronisation précise des comportements en cas de besoin, par exemple pour les robots dans les usines, le contrôle de processus… L’utilisation des technologies du Web devrait permettre de réduire considérablement le coût de mise en œuvre et le déploiement des services IoT. Les entreprises seront en mesure de réaliser des économies sur les coûts opérationnels, mais tout aussi important, profiter de souplesse pour rapidement redéfinir les processus de fabrication, et enfin réduire la phase de conception à l’expédition de nouveaux produits. Cela permettra le passage de la production de masse à une production sur mesure où les produits sont adaptés aux besoins spécifiques de chaque client.
Il existe de nombreuses technologies IoT existantes correspondant à des besoins différents et de nouvelles apparaissent régulièrement. Cela nécessite une flexibilité importante de notre « Web of Things Framework ». Ceci est crucial pour la construction de systèmes résistants aux changements sur les couches basses. Sécurité et confidentialité sont des sujets importants, et peuvent être challengeant pour des dispositifs en environnements contraints. Le W3C prévoit de travailler en étroite collaboration avec l’IETF et d’autres organisations sur les protocoles et les meilleures pratiques pour la sécurité d’un bout à l’autre.
Avec le succès des logiciels Open Source et l’avènement de « l’open hardware », il y a une énorme opportunité pour les amateurs et les membres de la communauté « maker » pour créer une dynamique autour de standards ouverts pour le Web of Things. Il est maintenant possible de construire ses propres services IoT pour quelques dollars, et nous recherchons des contributeurs pour développer le web des objets open source. En travaillant ensemble, nous pouvons construire de solides standards pour le Web of Things.